vendredi 30 juillet 2010

Sans commentaire


Neuchâtel, Suisse, mai 2010.

vendredi 23 juillet 2010

Pokal de cornichons


Elle est bien finie – par un magnifique match de boxe – et nous avons enfin la paix. Mais qu’elle a pu occuper l’attention, la coupe du monde, le Pokal comme on la nomme ici ! Le football est le sport le plus populaire qui soit, particulièrement en Allemagne. L’équipe nationale (die deutsche Fußballmannschaft, issue de la fédération, le DFB, der deutsche Fußballbund), a remporté trois fois ce fameux Pokal, ce qui suffit à susciter l’enthousiasme. La chanson qui était le plus diffusée cette année, avait pour refrain «1954, 1974, 1990, 2010 !». Elle avait été expérimentée pour 2006, avec le même succès. De l’extérieur, on pourrait trouver cette passion pour des pousseurs de ballon un peu cornichon. Le football a pris une importance singulière en Allemagne en 1954, lors du «miracle de Berne», qui vit le pays remporter la coupe du Monde (aussi WM : Weltmeisterschaft) : l’Allemagne y trouva pour la première fois depuis des décennies une raison d’être fière, une occasion pacifique de faire la fête collectivement.

La passion est restée. La fièvre était palpable à Munich, d’autant plus que la Mannschaft a longtemps brillé. On parait même les voitures aux couleurs du pays et les petits drapeaux noir-jaune-rouge étaient partout brandis. La ville était envahie d’écrans géants, sur les places (ici contre les murs de l’université…), dans les cafés, les brasseries et bien sûr dans les Biergarten.

Dans la cour intérieure de l’aéroport (dont j’ai parlé ici), était installé un Biergarten dédié aux amateurs du ballon rond, où l’on affichait le programme des réjouissances footballistiques. Les écrans de la passion trônaient jusque dans les plus petits restaurant, comme celui-ci, dans une cour intérieure, pourtant tenu par des femmes et fréquenté par une clientèle en majorité féminine. Certes, il y a ici aussi bien des abrutis imbibés de bière, bruyants, qui passent leur match à insulter l’arbitre et à donner de judicieux conseils à chaque joueur («frappe !», «devant !»…). Certes, bien des hommes se transforment ces jours-là en supporters déchaînés et peinturlurés, parfois munis d’une belle crête aux couleurs nationales.

Mais les femmes ne sont pas en reste, à porter des oreilles de lapin aux mêmes couleurs, des colliers de fleurs très DFB, à se draper dans le drapeau, parfois sans rien porter de plus ou peu s’en faut (désolé pour les voyeurs, je n’ai pas de photos), à se peindre le même drapeau sur les joues, ou à se transformer en clown intégral, comme cette jeune femme, triste, semble-t-il, de la défaite subie en demi-finale. Les femmes devaient avoir constitué une bonne moitié du public. Venues naturellement en couple, mais aussi en groupe de copines, pas du tout entraînées par des garçons acharnés du ballon. Cela explique sans doute l’atmosphère bon enfant qui a toujours régné à Munich, du moins aux endroits que j’ai fréquentés.

On montre souvent des pleurs après les défaites ; s’il y en a eu, je ne les ai pas vus à Munich. Certes, la ville ne bruissait plus, le soir venu, de la fête endiablée que l’avant match promettait. Mais quelques jeunes manifestaient tout de mêle une belle gaieté, celle, peut-être, d’avoir été simplement ensemble, devant un bon (si l’on veut) spectacle, avec une bière et un WM-hotdog. Ils étaient bien, et moi aussi. Effet bénéfique de la bière ou de la bienvenue sortie en beauté de l’équipe de France ?

mardi 20 juillet 2010

Sans commentaire


Munich, décembre 2009. Pour les initiés bien sûr

dimanche 11 juillet 2010

Pause gâteau




Quand rien ne va, rien de mieux qu’une part de gâteau pour se remonter le moral. Quand tout va, rien de mieux qu’une part de gâteau pour fêter ça. Non loin de mon bureau se trouve un endroit de perdition, auquel j’ai déjà fait allusion, le Café-Konditorei Schneller (pour les Munichois : Amalienstraße 59), où je vais appliquer ces principes.

Il ne paye pas de mine, sa terrasse est petite et la décoration très sobre. C’est néanmoins un appel à la consommation effrénée de gâteaux. Le choix est assez grand, mais la spécialité de la maison semble être la gâteau au fromage (blanc), le Käsekuchen, dont voici une des nombreuses variantes, au pavot, ma préférée. On commande son gâteau au comptoir, on le prend et on s’empare d’une place. Comme toujours ici, la boisson est commandée à table. Et l’on paye à la caisse, si on le veut bien, car la confiance règne.

Ceux qui craindraient – à tort – la lourdeur de ces pâtisseries, pourraient se rabattre, surprenant paradoxe, sur les plus monumentales d’entre elles, comme ce gâteau aux myrtilles et au yogourt (plus exactement au Rahmyoghurt). Ce palais imposant est frais, léger, aérien. Rien de tel pour fêter l’été.