samedi 30 avril 2011

Retour au lac

Je n’y étais pas allé depuis novembre 2009, une éternité. Grâce à une visite familiale, j’ai pris le chemin du pays des cinq lacs (en 2009 : ici), en l’occurrence celui du Starnbergersee. L’endroit est connu pour abriter parmi les plus grosses fortunes d’Allemagne – qui ont donc parfois bon goût… Le printemps poussait tout juste les bourgeons et les arbres semblaient encore nus au-dessus du lacs. Parfois, ils dessinent d’étranges lignes, avec les roseaux comme une grille plantée dans l’eau. Il y régnait un grand calme. Les bateaux ne sillonnaient pas encore la surface du lac, limpide, laissée aux canards, aux oies, aux poules d’eau et aux cygnes.
De temps en temps, sur un ponton ou un piquet, on remarque des mouettes et l’on se croit au bord de la mer.
Plus haut, lorsque l'on monte de quelques centaines de mètres, le vert éclatant des prés fait contraste avec les Alpes, bleues, grises et blanches dans le lointain. Et l’odeur de fumier avec le goût des inévitables gâteaux.





vendredi 29 avril 2011

Epaule tatoo

Le carnaval, la Starkbiefest et Pâques sont loin désormais. Ce week-end, à Munich, on ne manquera pas pour autant d’occasions de sortie collectives. On inaugure la Frühlingsfest, une sorte de petite Oktoberfest de printemps, un festival de cinéma queer, l’inauguration de l’arbre de mai, l’Auer Dult, un marché saisonnier (dont j’ai déjà parlé ici), etc. Si on est pervers, on peut même aller écouter Zaz en concert.

Mais l’attraction qui me plaît le plus est naturellement celle-ci :

Trois jours de festival de tatouage ! Que vais-je me faire tatouer ? No future in Paris ?

*

Quant au titre, naturellement, on le trouve ci-dessous.



Etienne Daho Epaule Tatoo von metal83

jeudi 28 avril 2011

Ratatatatatacccc !!

Dans les villes riches comme Munich, le printemps apporte aussi son interminable suite de travaux. On change les rails du métro, on rénove des façades pourtant comme neuves, on construit des immeubles à la pelle, on refait les tuyauteries et, dans l’immeuble où je travaille, on cumule la réfection des locaux pour l’université et la rénovation du garage souterrain - dont voici les gravas. C’est pour le moins pénible, les murs en béton vibrent, la cour résonne des « ratatatac » des marteaux piqueurs et on ne doit sa survie qu’aux bouchons d’oreille. Il paraît que ça va durer…

Pour retrouver un peu de calme, rien de tel qu’une pause déjeuner au Gartensalon (ici). D’abord très gesund

Puis un peu moins, mais quel délice !
Je crois que je confonds bouchon d’oreille avec bouchon d’estomac.

mercredi 27 avril 2011

On solde !

Le vent est là, qui fait tomber les pétales des arbres en fleurs. Il neige rose, on se croirait au Japon. Le vert chasse le blanc et le rose, qui se retrouve au tapis.


Pâques est passé. Pour moi, il s’est déroulé au bureau, et dans une pause à l’opéra, qui avait un goût d’éternité – dans le sens où « c’est long, surtout vers la fin ». Ainsi va Parsifal, beau mais bon.

Les montagnes d’objets et de chocolats en forme de lapins n’ont pas toute été écoulées. On les solde donc, massivement. Ce n’était déjà pas très cher, cela devient presque dérisoire. Il est vrai que certaines variantes sont un peu particulières.
Mais il devient difficile de résister à l’envie de tordre le coup à un petit lapin.

mardi 26 avril 2011

A poil !

Avec le soleil printanier, les Munichois laissent tout tomber, vestes, écharpes et chapeaux. Ils se promènent en tee-shirt, petits débardeurs, pantalons de lin, pantacourts, shorts, mini-jupes, laissent les pieds nus se prélasser dans des sandales, voire des tongs de plage. S’il ya quelques adeptes du magnifique couple chaussettes-sandales, la majorité opte pour les ripatons à l’air.

La photo a été prise ce matin, dans le métro. Précisons que la température matinale est de 6° et que l’on annonçait des maximales de 17°, sans compter de possibles orages. Les Allemands sont bien des nordiques. Je me demande, avec intérêt, quelle tenue ils pourront bien adopter si les températures estivales atteignent les 35°.

samedi 23 avril 2011

Non ma fille tu ne danseras pas ce soir


Le printemps devient estival - 25 degrés à l'ombre... La ville est parée de soleil et de décorations de Pâques, œufs et lapins à foison (ici une vitrine d’une librairie de mon quartier).
On envie de faire la fête. C’est pourtant impossible d’aller danser, ni hier vendredi, ni ce soir samedi, et ce dans toute la Bavière. L’interdiction (Tanzverbot) est très contestée à Munich, ville où l’on ne rate jamais une occasion de s’amuser – boire, manger, chanter et danser. Mais le gouvernement est entre les mains d’une majorité chrétienne conservatrice qui a maintenu cette vieille loi – qui a des applications comparables ailleurs en Allemagne. Elle est un peu détournée (voir ici pour les gays et un article plus détaillé), mais reste en vigueur et largement appliquée. On ne plaisante pas plus avec la religion qu’avec la bière, tant pis pour les esprits forts et sobres.

vendredi 22 avril 2011

Sans commentaires



Munich, cour de l'université ("LMU"), entre l'Amalienstrasse et la Ludwigstr., mercredi 20 avril 2011.
Bis.

jeudi 21 avril 2011

Le coup du lapin

Un collègue d'un âge certain (plus que celui de mon père), qui témoigne d'une amitié non moins certaine, a déposé ceci sur mon bureau en fin de matinée.


Je n'étais pas là pour réceptionner le cadeau, mais la personne avec qui je partage ce bureau et bien d'autres chose m'a rapporté la conversation qui s'ensuivit. "Merci bien, c'est joli, c'est vous qui l'avez fait?" - "Non, c'est le lapin de Pâques (Osterhase)." Ici, c'est en effet lapin qui apporte les œufs de Pâques.
Ce lapin de Pâques semble en l'occurrence bien paternel.

mercredi 20 avril 2011

Jésus revient

Mercredi 13 avril, dans l'après-midi, dans la Neuhauserstrasse, on pouvait rencontrer des membres de l'église évangélique brésilienne qui s'agitaient beaucoup pour nous dire à quel point Jésus nous aime.
Le succès ne semblait pas immédiat, mais il vaut peut-être la peine de les regarder, avec le son, rapper la foi. Ca m'a bien distrait.

mardi 19 avril 2011

Eden Park

Le printemps est vraiment là cette année. Il ne joue pas les timides, comme l'an passé. Il a très tôt vaincu le général hiver par KO.
Du coup, le dimanche (ici il y a 10 jours), tout Munich se précipite dans les parcs et jardins, notamment dans le plus grand et le plus fameux, le très étendu Englisher Garten. La foule qui s'y masse fait penser à un Woodstock sage et familial.

Plus on s'éloigne vers le nord, plus on a de la place - en dehors des Biergarten... On peut même faire semblant de faire du sport sur le petit lac central, en zigzaguant entre les oies et les canards. On peut même y constater à quel point la femme allemande est moderne: elle rame.

lundi 18 avril 2011

Sans commentaires

Munich, Viktualienmarkt, mercredi 13 avril 2011

vendredi 15 avril 2011

Je préfère les brunes

Vous qui attendez des confessions sur ma vie sentimentale, passez votre chemin. Il ne s’agit que de bières. En effet, depuis un mois le carême est entretenu par la Starkbierfest, qui a lieu dans la plupart des grandes brasseries. Là encore, j’en ai parlé l’an passé (), venons à l’essentiel.
Ayant un faible pour la brune des Augustins, nous sommes d’abord allés à l’Augustiner. Comme toujours, il y a un orchestre dans la cave, bien entrachté, qui commence par des morceaux bien pouêt-pouêt – sauf si l’on nourrit une passion pour la Schlager et pour le folklore bavarois, tous les vices sont après tout possibles.


L’ambiance monte, les gens commencent à monter sur les bancs,
à se trémousser au fur et mesure qu’ils vident leur mousses. Ca chante, un peu n’importe comment, mais, au fond, quant on atteint quelques standard de rock, on se laisse un peu happer.

On sort en se demandant avec inquiétude (te parfois en zigzaguant) si l’on n’est pas en train de se germaniser.

Deuxième essai au Nockerberg, un très grand Biergarten sur une petite colline qui domine l’Isar, the place to be (me dit-on) pour la Starkbierfest. Tous les politiques vont s’y montrer et faire admirer leur lever de coude. Le lieu appartient à la brasserie Paulaner, qui est installée en contrebas : une âcre odeur de malt flotte sur les rues qui conduisent au mamelon (vient nous servir à boire). Une énorme « tente », comme à l’Oktoberfest, accueille jusque 2500 convives. L’Augustiner paraît intime, lorsque l’on pénètre cette marée humaine, presque intégralement dressée sur les fragiles bancs des Biergarten.

Les bocks de Paulaner Salvator (leur bière forte) s’entrechoquent, on chante et nombreux sont les hystériques de la brune. Si l’on est assis, on se retrouve minoritaire, avec des rangées de popotins qui s’agitent en rythme juste au niveau des yeux.

Au-dessus (sous les ballons), comme en-dessous des tables, l’ambiance est un peu surréaliste.
Tout est passé à la sauce schlager, même cette merveilleuse mélodie de Que sera sera. Un peu de rock relève le niveau. Les bancs résistent mal au traitement qui leur est infligé.
La bière est plus amère que l’Augustiner, plus forte et vraiment moins bonne. Elle est en tout cas moins indolore. Il est temps de faire carême.

mardi 12 avril 2011

Sans commentaires


Munich, quartier de Senling, mars 2011.

samedi 9 avril 2011

La politique au fond des yeux

En février, j'avais attiré l'attention sur la vitrine très politique d'un opticien de Schellingstrasse (ici). Voici sa nouvelle production, guère moins politique. D'abord la vitrine de gauche (si je puis dire):
Le thème de l'égalité des salaires (à obtenir!) et des quotas réservé aux femmes est en effet très présent dans le débat politique allemand.

Puis la la vitrine de droite (pareil):
Un opticien aussi politique et corrosif, on n'en croit pas ses yeux. Oh le malin!

jeudi 7 avril 2011

Les masques sont tombés

Le blog est conforme à la période : il fait régime, enfin carême. Au point que j’ai à peu près passé sous silence Fasching, le carnaval, qui s’est achevé il y a déjà quatre semaines. Comme je l’ai déjà évoqué l’an dernier (ici), je passe sur les détails de ce rite qui rend un peu hystériques les Allemands. Le jour de clôture donne lieu à un festival de déguisements du plus haut niveau esthétique. Je me contente donc de livrer, pour le plaisir des yeux, un petit florilège de tronches.

Comme c’est normal, l’ambiance était très Grün
Nature, avec ces champignons (peu nucléaires)
Un épouvantail
Un tête de cochon
Et bien plus : là, vraiment, il faut oser
Encore des z’animaux
Et le chasseur, inévitable dans ce pays où les trophées les murs de tous les restaurants, ou peu s’en faut. Mais est-il vraiment déguisé ?
Encore bucolique, la famille lutin..
Un animal, avec des voisines d’un goût un rien douteux.
Peu de costumes historiques, à part les vikings, toujours très prisés, surtout depuis le film « Wickie und die starken Männer »,
Et enfin Rome vint, d’abord aux provisions
Puis en formation !
Beaucoup de travail, mais tout de même peu de provocations, peut-être un clown inquiétant
Et bien sûr une drag queeen, qui était là l’an passé, et qui a choisi cette fois-ci le thème « nous ne sommes pas des nouilles » (si l’on peut désigner ainsi des spaghetti)
Enfin une famille Milka-dinosaure, du grand n’importe quoi.
Tout cela est amusant et bien fantaisiste, mais on est très, très loin du carnaval de Venise. Nous sommes en Allemagne, et en voici une autre preuve, la photo de ce qui consiste la clé de la réussite de l’événement et ce qui relie tous les participants.

Bref, on se déguise juste pour la rigolade, comme on le dit fort bien ici:

Les Inconnus - Préservatifs européens von Elo_pitchounne56
Et après, carême, vraiment ?