mardi 3 mai 2011

Avez-vous l’hure ?

Finalement, je ne me suis pas fait tatouer (voir ici). J’ai préféré tester la Frühlingsfest. Mauvais choix sans doute, elle ne vaut vraiment pas le détour. On l’appelle parfois la « mini Oktoberfest » : vraiment mini, en effet. Une fête au village, rien de plus. Mais sur le Theresienwiese, où elle est installée, se trouvait samedi dernier un très grand marché aux puces, que l’on voit ici depuis la Bavaria, la statue qui la personnifie – et qui a les bras puissants de celle qui s’entraîne à porter 10 bocks de bière d’un litre. C’était un vrai marché aux puces, pas une opération d’antiquaires. On n’y trouvait vraiment n’importe quoi et un peu de tout. Jouets à profusion, vêtements usés, appareils électriques déglingués, vinyles, vielles photos, revues, BD, comme une plongée dans les trente ou les quarante dernières années, avec parfois des familles qui soldaient des bouts de vie. Tout Munich s’y est donné rendez-vous, des babas aux inévitables entrachtés.

Quelques raretés ont attiré mon œil. On trouve naturellement quelques trophées, si courants dans ce pays de chasse, dont voici un premier, et un deuxième exemple, pris sur le même stand. Dommage, je n’ai pas assez de place dans mon salon, ni ici ni à Paris.

Un peu plus loin, ce cadre. Un uniforme ancien, n’est-ce pas ? Regardez-bien, quelques autocollants blancs masquent des détails de l’uniforme, qu’il est facile de deviner : des croix gammées, pour cet uniforme de la Luftwaffe (sauf erreur de ma part). Le portrait est daté de 1943. On échappe difficilement au malaise, surtout quand on a vu, sur un étal, quelques vieilles revues des années 1930 (1936-1938), dédiées à l’armée de l’époque, avec un manuel de formation militaire. Pas de Mein Kampf cependant. Soyons honnête : ces trouvailles sont fort rares et l’immense majorité des stands fait plutôt allusion soit à des choses bien neutres de la vie quotidienne, soit à la contre-culture, à l’ésotérisme, au militantisme anti-nucléaire, bref à l’Allemagne gauchiste. Mais il est tout de même quelques vendeurs et, peut-on supposer, quelques vendeurs malsains.

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