mardi 21 septembre 2010

L’Oktoberfest au pas

Le deuxième défilé, celui de dimanche est le plus couru. L’intégralité du centre de la ville est occupé par un long cortège de plus de 7000 personnes, qui serpente enter les tribunes et les foules massées gaiement le long des barrières et des policiers en vert – tout qui ont vu Derrick ou acheté des playmobils savent que les policiers allemands sont verts (pour le moment : car ils virent bleu).

On s’y prépare, avec parfois de splendides paniers repas, des sièges pliants, quant on ne peut pas s’asseoir sur les bancs ou les terrasses devant lesquelles le cortège passe fort habilement. Le nom officiel de ce défilé est : « Umzug der Trachten- und Schützenvereine », soit « défilé des associations de vêtements traditionnels et de sociétés de tir ».

On y retrouve une partie des héros de la veille, à savoir les chars des brasseries, mais avec seulement les propriétaires et les tonneaux : le personnel est sur le « pré de Thérèse ». Voici ma préférée, l’Augustiner - avec le son.



Mais on y trouve avant tout des personnes en costumes traditionnels,


avant tout des fanfares.

Avec des délégués de chaque région de la Bavière, comme ici Tutzing, sur le magnifique Starnberger see, représentée par un bateau.



Les sociétés de tir sont moins des clubs sportifs que des sociétés de chasse,



ce qui donne lieu à des chars d’un goût douteux, du moins pour qui n’aime pas le cadavre de cerf ou de sanglier empaillé.

Mais c’est un peu une bonne image des structures traditionnelles de la campagne bavaroise. Ou de la ville, puisque tous les quartiers de Munich sont aussi présents dans le défilé, avec force drapeaux.



Certains en font des tonnes dans la fierté locale. Voici ceux qui transportent leur église,


d’autres un énorme bateau



Il y a évidemment un modèle des fameux châteaux de Louis II,

j’en passe et des meilleures. On montre ses produits, le bois, le sel, le foin…

Des costumes « traditionnels » - donc de la campagne du XIXe siècle, on passe vite aux costumes historiques et nous voilà à un carnaval de figurants. Sans respecter l’ordre chronologique, voici en premier lieu les beaux cavaliers du XVIIe siècle,

- Un costume qui semble épanouir certains -

Un assez réussi défilé de bourgeois du XIXe siècle,



De fantaisistes tête casques à pointe, qui s’essayent à un pas de l’oie qui tient plutôt du canard - tout se perd en ce pays -




Des soldats du Moyen Âge guère crédibles tant ils sont malingres et difformes

De splendides costumes 1500, qui nous ramènent à l’époque du petit Quinquin (l’Empereur Charles, dit -)


Beaucoup, beaucoup de chevaux, des plus massifs à des étalons fort soignés. Admirez ainsi la quadrillage qui orne la croupe de ceux-ci.

D’autres avaient de splendides brushing – enfin, au goût allemand. Dans l’air, flottait toujours le parfum du crottin.


Le défilé tourne souvent au grand n’importe quoi, comme avec ces pères fouettards.

Avec une forge qui fonctionne réellement,

sous l’égide d’un forgeron professionnel,





Ou la scène du bain pseudo-médiéval… en photo

en vidéo...



Il y en avait bien d’autres, puisque l’on comptait environ 60 scènes ou groupes qui défilaient. Pendant trois heures. Mais on finit par se lasser du chapeau à plume, du pipeau et du tubas, pouet pouet zim boum. Au fond, c’est un luxueux et opulent défilé de fête du village. La fête des petits pois upgradée en fête nationale. Je n’ai donc pas assisté aux trois heures du défilé.

Pour se reposer de ces émotions et de ce grand moment de concentration intellectuelle, j’ai poursuivi dans la spiritualité. Weisswurst et Weissbier.

Zut, j’ai bu.

*
Les curieux peuvent aller regarder d'autres photos des deux défilés ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire