dimanche 19 septembre 2010

O’zapft is!

Depuis avant-hier, c’est parti : la 177e édition de l’Oktoberfest s’est emparée de Munich. Comme j’en ai déjà parlé il y a un an (ici et ), il est inutile de la présenter, sinon pour rappeler que ce n’est pas la « fête de la bière ». A Munich, la fête de la bière, c’est 365 jours sur 365. Non, on y commémore, certes avec force bière, un mariage du prince héritier Ludwig Ier avec une certaine Thérèse (et alors ?), sur le lieu de leur rencontre, en 1810. La fête a naturellement cette année un éclat particulier, avec son bicentenaire. Pour le moment, je me suis contenté d’assister aux deux défilés qui l’inaugurent.

Le premier, samedi matin, conduit tout le personnel des tentes vers le Theresienwiese, le « Champ de Thérèse », où est installée la grande foire. Au son d’une musique militaire bien cuivrée, on y voit défiler des calèches, avec les propriétaires, des tonneaux de bière ainsi qu’une partie du personnel des tentes, des Zelten. C'est ce qu'on appelle l' Einzug der Wiesn-Wirte.

Chacune des six grandes brasseries munichoises qui ont le droit de bâtir une tente sur le site de la fête défile ainsi, en saluant le public de la main et du bock, invitation à vite venir consommer sur le champ (de la Thérèse). Parmi elles, à tout hasard, la Hacker-Pschorr

L’Augustiner, bière des Augustins, peut-être la meilleur de ces grandes brasseries industrielles




Enfin, celle de la cour, la plus célèbre (mais vraiment pas la meilleure), la Hofbraü. D'abord les tonneaux, en photo

en video



Ceci une bonne heure durant. Petit à petit, une suave odeur de crottin monte de la rue, change la couleur de la ville. Mais une fois le défilé terminé, une batterie de camions fait briller la rue. On ne rigole pas avec la propreté ici.


Il est impossible de d’accéder à l’inauguration qui suit ce défilé. La plupart de gens le regardent à la télévision. Ce n'est pas un spectacle plus bête que le défilé du 14 juillet. Mais je ne l'ai pas vu. Alors disons simplement que le maire de la ville (actuellement Christian Ude, SPD) doit mettre le premier tonneau en perce, avec le moins de coup de marteau possible. Une fois cela fait, il proclame « O’zapft is! », soit « il est ouvert ! » en bavarois (ça devait donner : « Es ist angezapften » en Hochdeutsch).

Naturellement, il boit de suite. Mais le personnel des brasseries avait déjà commencé lors du défilé… Et c’était encore plus net le lendemain. Le défilé du samedi n'est qu'un amuse-bouche.

(à suivre)

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