L’impression qu’on en retire peut fortement différer selon les jours où l’on y vient. J’y ai passé du temps en milieu de semaine ; c’était très agréable, mais déjà bien plein. En fin de semaine, c’est effroyable, les touristes arrivant par centaines de milliers. On voit des groupes entiers débarquer le vendredi, surexcités, notamment de nombreux Italiens dans des tenues un peu baroques qui prouvent que l’Italie n’est pas uniquement le pays du design et de l’élégance. Les métros vomissent des hordes de sardines aux stations du Therensennwiese, au point que certaines d’entre elles ont été fermées le dernier week-end, le temps que la foule s’en extraie. Dans ces moments-là, ont fait la queue partout, devant les attractions, mais aussi à l’entrée des Bierzelten, qui ferment lorsqu’elles sont pleines comme de gros oeufs. Certaines peuvent pourtant accueillir dix mille personnes, sans parler des Biergarten situés à l’extérieur. Qui plus est, des mesures de sécurité ont été prises cette année, qui imposaient l’ouverture des sacs à dos à l’entrée des Bierzelten, puis de tous les sacs à l’entrée même du Theresienwiese. Conséquence de la menace terroriste que ferait peser Al Qaïda sur l’Allemagne. Certains journaux populaires comme l’Abendzeitung en ont fait leurs choux gras (ici trois éditions de la semaine passée). Cela n’a dissuadé personne d’aller se faire compresser sur le site.

La bière consommée en abondance a aussi, on s’en doute, bien des effets négatifs. Dans les pelouses qui ceinturent le Wiesn, on trouve bien sûr des gens qui font une pause, en s’extrayant du chaudron qui bruisse


Le dernier week-end, c’était encore plus pénible car il y avait un match du Bayern l’après-midi ; là encore, on va assister au match en se préparant par quelques excès. Le match se déroulant l’après-midi, les spectateurs pouvaient sans peine aller se finir à l’Oktoberfest. Sans parler des after-Oktoberfest qu’organisaient nombre de boîtes et de bars. Et cela un jour de fête nationale !
Des petits malins avaient aussi organisé en même temps l’Erotik Messe, le salon de l’érotisme local. On pouvait donc apparemment associer tous les plaisirs pendant deux semaines. Mais je n’ai pas pu étudier cette intéressante rencontre : cette Messe ne m’est connue que par les innombrables placards de bon goût qui l’annonçaient partout en ville et dans les journaux. L’année prochaine, qui sait ?
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