dimanche 13 mars 2011

Vin et barbarie

J’étais donc à Würzbourg en février (voir ici). En descendant la colline du Marienberg, on passe entre les vignes. Au début, on salive en pensant à la dégustation future. Puis on remarque le nombre de sarments qui jonchent le sol, les blessures de la vigne. Quel est donc ce massacre, cette taille brutale et sans nuances ?

L’explication vient plus bas. Pour gagner du temps, le gros de la taille est mécanisé. Un petit camion passe sur les pistes. En descend une chenillette, tirée par un câble. Elle passe entre les rangs. Un bras articulé encadre la rangée de ceps et taille automatiquement. Arrivé en bas, la chenillette se retourne et taille l’autre rang. Le câble la remonte sur le camion, qui avance de deux rangs, et l’opération recommence.


Le procédé est à la fois des plus astucieux et assez barbare. On voit bien qu’il économise de la main d’œuvre et du temps. Mais quelle perte par rapport à la taille manuelle ! Et regardez le vigneron des temps modernes…
Mais c’est peut-être ce qui permet des prix relativement bas.

Notons un autre détail : l’herbe pousse au pied des ceps, entre les rangs, ce qui montre que l’on ne traite pas massivement. Cette vigne semble être cultivée selon des méthodes biologiques. Un paradoxe bien allemand : la mécanisation et le bio. Le moteur et l’air pur.

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