mercredi 23 février 2011

Ponctualité, mon…

Je crois avoir vanté la ponctualité et la régularité des métros et dans une moindre mesure des trains allemands, certes avec nuances, mais il était clair dans mon esprit que le cliché n’était pas très éloigné de la réalité (ici). Mais voilà, le déclin a saisi l’Allemagne.

L’hiver, arrivé assez tôt, a provoqué une pagaille mémorable. La neige était trop abondante. À Munich-même, outre les compréhensibles problèmes avec le S-Bahn, qui circule souvent en surface, le métro a subi au moins sur ma ligne des perturbations quasi-parisiennes : rames très souvent annulées, horaires jamais respectés, arrêts entre les stations et tout cela à peu près sans explications. Le mois de décembre a été de ce point de vue un peu pénible.
En réalité, c’est toute l’Allemagne qui a été touchée. Tant la circulation des avions que celle des trains a été un cauchemar pour tous les voyageurs. Si même les Allemands ne savent plus gérer l’arrivée de la neige, on ne s’étonne guère que quelques flocons génèrent en France la panique. Mais ne faut-il pas plutôt admettre que la technique a ses limites et que la neige, c’est bien joli, mais, on avance moins vite quand elle abonde ?
Voici la Deutsche Bahn dédouanée ? Que nenni, car même sans neige, les problèmes sont récurrents. J’en ai encore fait l’expérience en allant à Münster (). Le train s’est arrêté pour une panne de signalisation. J’ai naturellement raté ma correspondance. Le train suivant avait lui aussi du retard. Idem pour le premier que j’ai pris pour mon retour le lendemain. Ces retards sont en réalité récurrents. Il semble que la DB n’aie pas assez investi dans le matériel et qu’elle tire un peu sur les coûts. Le résultat en est une série de pannes, et de nombreux retards, multipliés par la complexité du réseau allemand. En outre, l’ICE, pour beau et confortable qu’il soit, est loin d’être aussi rapide qu’il aurait dû l’être. Le TGV garde de ce point de vue – et seulement de ce point de vue – une longueur d’avance.
Le gouvernement promet d’investir. Mais d’ici là, nous attendons la ponctualité germanique.

*

PS : 1) Une grève générale (pangermanique) des conducteurs de train a commencé lundi. Je rirais si j'arrive à attraper le train que je dois ce jour...
2) Les curieux ou les censeurs sourcilleux qui ont été intrigué par le titre doivent aller ouvrir leurs oreilles ici:


1 commentaire:

  1. En fait, l'ICE est très bien capable de rouler aussi vite que le TGV. On peut le constater quand on fait Paris-Munich en ICE (en changeant à Frankfurt je crois). J'ai ouï dire également que l'ICE roule à plus de 300km/h dans le nord de l'Allemagne.

    Le vrai problème ce sont les rails entre Munich et Karlsruhe qui doivent être refaites pour supporter les hautes vitesses. C'est en cours, mais c'est long et looong.

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