vendredi 8 octobre 2010

A table à l’Oktoberfest

On y boit. Beaucoup. On sait moins qu’on y mange énormément. La reine est naturellement la saucisse, en particulier la « demi-mètre » qui attire le chaland à tous les coins des allées du Wiesn.
De veau (très prisée), de porc, toujours grillée, accompagnée de choucroute, ou simplement déposée dans un petit pain rond, appelé ici Semmel.

Le bœuf se taille aussi la part du lion, notamment avec l’Ochsenbraterei, vaste tente où l’on sert du bœuf pour éponger la bière. Plus d’une centaine de bœufs sont ainsi rôtis sur place durant la fête, une hécatombe, au sens étymologique.

Le porc n’est pas en reste : il pointe son groin partout. On n’y trouve pas seulement du porc industriel, mais des produits locaux, porc rôti, petit salé rôti (Surbraten), que l’on sert comme le bœuf, en Semmel ou avec accompagnement – souvent de Schumpfnudel, sorts de gnocci en forme de fuseau, qui se mangent mélangés avec de la choucroute. Excellent plat d’hiver…

Les gourmets (si si) peuvent se régalent du Spannferkel, du cochon de lait rôti, croustillant et parfumé – j’en salive encore.

Mieux, dans une taverne qui lui est entièrement dévolue, vous pouvez essayer le sanglier, le Wildschwein, servi lui aussi en Semmel, ou en saucisse, avec un peu de viande de cerf.

Vous n’aimez pas le porc ? Qu’à cela ne tienne, le Wiesn est inondé de rôtisseries de poulets, ici, une qui suit une boutique qui en sert que du jarret (Haxn) de porc, plat typique des brasseries bavaroises

Puis celle-ci, qui est une sorte de palais du poulet. On y trouve aussi des tonnes de Canards rôtis.

Les fruits de mer sont aussi bien représentés, dans des boutiques qui le disputent en kitich aux vendeurs de charcuterie

Une autre, plus grande

Il y a même une tente dédiée au poisson, la Fischer-Vroni. On y mange souvent le Steckerlfish, du poisson grillé cuit sur des brochettes verticales, servi juste dans du papier et que l’on déchiquette en groupe – plat typique des Biergarten.

Pour l’accompagnement, outre les pâtes et la choucroute, on peut naturellement manger des pommes de terre sous toutes leurs formes. Certaines boutiques y sont exclusivement consacrées, qui proposent frites (« pommes » ou « pommes frites »), pommes en spirale, pommes au four, ou encore le Reidberdatschi, des galettes de pommes de terre, très proches des röstis suisses.

A l’entrée des tentes, l’éponge est assurée par des tombereaux de Brezels, qui constituent un autre met symbolique de la fête.

Si cela ne vous suffit pas, vous pouvez aussi manger des pizzas, des Flammenküchen et toute sortes de plats comportant pâte et garniture – souvent avec de la crème. Rien de cela n’est léger, mais c’est nécessaire pour aider à l’absorption des litres de bière que l’on ingurgite.

Mais si vous insistez vraiment, vous pouvez malgré tout croquer dans quelques légumes,

comme ces radis. C'est qu'ils accompagnent très bien la bière.


Avez-vous de la place pour le dessert ? On peut se contenter des amendes grillées, les pralines, ou les noix qui subissent le même sort.

Mais on nous propose aussi de multiples crêpes – en français dans le texte, c’est plus chic –


et surtout les deux rois des sucreries, d’une part les cœurs en pain d’épice, les Herzl, dont on est vite écœuré tant ils sont omniprésents,

Ou les fruits glacés, ou enrobés de chocolat. Les boutiques qui les vendent se comptent par dizaines. En voici une qui semble jouer sur la nostalgie du DeustchMark, disparu depuis dix ans…

Restent les gâteaux, mais il faut pour cela entrer sous la tente. Ce sera pour une autre fois.

Une petite coupe pour faire passer tout cela ?

Avant la bière ? Qui sait, tout est possible.

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