samedi 6 août 2011

Step by step

Une amie, amatrice de ce sport en salle, me raconte l’anecdote suivante. Elle discute avec des Allemandes de la même salle où elles steppent (steppisent ? steppationnent ?) ensemble. Ces dernières lui racontent, enthousiastes, qu’elles sont allées en Crète faire un stage de step de quelques jours, pour un prix vraiment günstig. À l’amie qui leur demandait si la Crète leur avait plu, elles n’ont pu répondre que ceci : elles n’ont pas eu le temps de la voir, car elles ont passé tout leur séjour dans la salle de step, pour ce stage intensif.

Voilà où certains Allemands sont conduits par leur fanatique Sparsamkeit («sens de l’économie», mais les mauvaises langues diraient : radinerie) : passer un week-end enfermé dans une salle en préfabriqués à suer sur une marche en plastique, au son de la schlager, alors que dehors, une brise douce souffle sur les oliviers argentés, sur la mer chaude qui miroite dans des petits criques, dominées par des chapelles byzantines, alors que des chaises paillées les attendent à l’ombre, sous des tonnelles où l’on fait griller le poisson et où l’on sert un petit raki bien gouleyant, alors… Arrêtons là, le fond de l’absurde est presque atteint.

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