samedi 27 août 2011

P... Deux ans !

Mon boulot de dans deux ans, c’est pour bientôt. Me voici déjà, aujourd’hui, à Munich depuis deux ans. La seconde année m’a parue encore plus courte que la première (ici). Le sable file entre les mains, mais il y fait encore chaud.

La première, c’était la découverte, l’enchantement. La seconde, l’enracinement, le retour des saisons, les douces habitudes, les surprise des différences – cet hiver qui a commencé si fort et a fondu lamentablement, ce printemps resplendissant, cet été malade. Je ne vais pas refaire un bilan, qui viendra bien assez tôt. Il est inutile de redire que j’ai goûté de nouveau ce que j’ai aimé déjà l’an passé. Des bières, de saison. Des lacs : mais des nouveaux, pour moi, le Tegernsee, le Chiemsee et l’altier Königsee (). Des gâteaux, oh des gâteaux, que de gâteaux ! Le cinéma du Filmmuseum. Des endroits gourmands dont je n’ai guère le temps de parler. Tant d’amis, de membres de la famille qui sont passés. Des fêtes, oh que de fêtes ! J’exagère : j’ai travaillé bien plus encore que l’an passé et mes nuits ont souvent vu la lampe de bureau, penchée sur les papiers, face à l’ordinateur, son reflet dans un verre ou à la surface du thé tiède, que j’ai oublié, concentré que j’étais. Mais tout de même, ce furent les soirées Tour de France (), juste trois fois, à ce qu’il me semble, assez pour s’amuser sans se droguer.

Des découvertes, de touriste, comme la délicieuse Regensburg. Les petites églises de la campagne bavaroise, notamment dans le Chiemgau, médiévales parfois, cocons baroques souvent.
Le cinéma en plein air (là) : après l'Olympiapark - une belle découverte - encore la semaine dernière dans le théâtre en plein air du Westpark, que je recommande chaudement à tous les Munichois, tant l’ambiance y est agréable, même lorsqu’il pleut. Les Allemands transportent la Gemütlichkeit avec eux.

Il y a aussi tout ce dont je voulais parler ici et dont je ne tirerai pas une note de blog, faute de temps. Comme le Deutsches Museum, que j’adore pour ses bateaux, ses avions, cet empilement d’objets, d’explications, de véhicules, et surtout pour la joie de mes neveux lorsqu’ils y sont. Bon, je vous livre quand même ma voiture.

Vaut également le détour la Residenz, le palais ducal puis royal, un dédale de salles Renaissance et baroque avec un bijou, encore une fois intégralement reconstruit à l’identique, le théâtre rococo Cuvillé, où j’étais allé écouter un (fort beau) concert de piano en janvier. La villa Stuck, la villa art nouveau (Jugendstill) de Munich, où il y avait une exposition d’objets art nouveau, issus de collections particulières, comme des vases Émile Gallé, des meubles de Nancy, provenant de toute l’Europe. On comprend que Munich était aussi un centre de l’art nouveau, mais sans l’effervescence et l’exubérance de Paris, de Bruxelles, de Nancy ou de Vienne. Un art nouveau plus géométrique, plus sage, plus massif. Allemand.

Outre l'air frais pris en Italie et en Suisse, cette année vit les retrouvailles avec Salzbourg, la ville qui enchanta mon adolescence et ne me déçut pas.

Tout cela se bouscule, tout cela et tant de petites choses, de petits détails qui révèlent Munich, les Bavarois et les Allemands, qui m’amusent, me charment ou m’agacent. Tout ce qui fait que je suis bien ici, et bien entouré.

Mais voilà, je retourne à mes papiers, je remets mon cerveau en route. Je travaille. Je reviendrai chez moi un peu cotonneux, dans le bus de nuit, entre les minets gominés et les blondes interminables, tous éméchés et bruyants, qui sortent des boîtes de nuit. Je mettrai de la musique dans mes oreilles, pour glisser avec le bus, doucement, avec un peu de mélancolie, mais le sourire aux lèvres.

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