lundi 8 février 2010

En avant pour le carnaval



Depuis ce week-end et jusqu’au mardi 16 février, Munich vit à l’heure du carnaval, Fasching. Certes, ce n’est pas Venise. Certes, la tradition, dit-on, s’étiole. Mais la ville se met malgré tout au diapason de la fête. Les magasins arborent tous des masques de carnaval - vénitiens - comme décoration. Les grands magasins, comme ici la chaîne Galleria ont créé un rayon de déguisements, pour enfants et pour adultes. La musique du rayon est aussi kitch que le décor, chargé. Mais j’y ai surtout vu des adultes, qui essayaient des chapeaux et regardaient avec envie les couleurs criardes et les déguisements de Vikings.

On mesure par là l’importance de ce rite : on va porter ces déguisements à plusieurs reprises. La revue qui recense toutes les sorties de Munich, In München, a ouvert depuis le 5 février une rubrique Fasching. J’y note, pour les premiers jour, un bal «Gaudeamus» puis un «Ballnach » au Deutsches Theater – on ne fait donc pas plus officiel – un autre au Musée national de Bavière, un «Kaiserball» (autrichien), un ball en Trachten (dans la brasserie Löwenbraü), un à la mode indienne, un «Hippiefasching» dans un «Rockmuseum» (dont j’ignorais l’existence). S’y ajoutent quantité de « Studentenfeste » et autres soirées à DJ. Ce n’est qu’un début, car le plus gros de la fête aura lieu du 11 au 16 février, principalement lundi et mardi.

Une brasserie située non loin de mon lieu de travail, Max-Emmanuel-Brauerei, organise un moins durant la Weisse Feste. La brasserie est intégralement repeinte en blanc et, chaque fin de semaine, des DJ viennent animer cette « fête blanche » où, naturellement, nul n’entre s’il n’est de blanc vêtu. Sur le papier, l’idée paraît amusant et l’on en presque envie d’aller y pointer le bout de son nez, si ce n’était la difficulté de porter des vêtements d’été en plein hiver. Le site Internet de la brasserie assure la publicité de la fête en y montrant une vidéo et des photos. Si vous avez un peu de temps à perdre, allez voir les photos. Il y en a trois séries, de haut en bas 2009, 2008 et 2007. Il vaut mieux commencer par le diaporama de 2007, assez sage au fond. Avec 2008, on comprend que nous sommes bien en Allemagne ; je n’en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la surprise. Après avoir visionné 2008 puis 2009, je pense que j’irai au cinéma.

Les boulangeries se mettent à l’heure du carnaval, en visant le public enfantin. Dans les vitrines sont exposées des montagnes de Krapfen. Il s’agit de gros beignets, souvent fourrés de crème à la vanille, recouverts de sucre glace coloré. Comme la Saint-Valentin approche, tous les boulangers ont confectionné d’opulents Krafen rouges en forme de cœur. De vrais tue-l’amour ! J’ai testé la modèle de Krapfen le plus simple qui a plombé mon estomac et me suis dit que, décidément, j’irai au cinéma.

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