samedi 27 février 2010

Fasching, c’est fini


Le carnaval de Munich, s’il n’a pas la réputation de celui de Cologne, est un événement qu’il est difficile à ignorer. Si le travail et l’absence d’un quelconque déguisement m’ont retenu d’y vraiment participer, je le voyais un peu partout (voir les précédentes notes, ici et ). Les deux derniers jours, le Rosenmontag et le jour de Fasching lui-même, notre mardi gras, en ont été le bouquet final. La semaine est prise par les vacances scolaires (Faschingsferien). Partout, si le mardi n’est pas officiellement férié, on ne travaille plus à partir de l’heure du déjeuner. En réalité, beaucoup de personnes prennent un week-end prolongé de quatre jours. Mon centre de recherche était désert jusqu’au mercredi.
Le matin de Fasching, tout le monde se retrouve sur le Viktualienmarkt, le grand marché ouvert du centre-ville. On peut à peine y accéder tant il est noir de monde, comme la Marienplatz, la place de la mairie qui lui est attenante. Ce matin-là, le soleil ajoutait à l’ambiance festive. Partout, des stands de boissons et de nourriture rapide. On n’est pas effrayé pour boire bière et vin au goulot, quel que soit le sexe et le déguisement.


A 11 heures débute la « danse des femmes du marché », die Tanz der Marktfrauen. Une grande estrade occupe le centre du marché. Lorsque l’on n’est pas matinal, on ne peut guère que l’observer de loin. Cela dit, il n’y a rien d’immortel. Ces dames, vêtues de tenues bariolées et kitchissimes, dansent sur des airs plus ou moins traditionnels, en tout cas bien connus de la foule qui ondule en rythme et chantonne (voir les médiocres vidéos ci-dessous, écourtée pour cause de bousculade).


Une fois que ces dames se sont secoué ensemble, la voix est aux sonos qui sont installés au quatre (ou cinq ? six ? allez savoir) coins du marchés, et pourvues de débits de boissons. Tout le monde est déguisé, la palme des plus ridicules, ou des plus amusants, selon les goûts, revenant souvent aux plus âgés. L’ambiance, malgré l’alcool qui coule à flots, est bon enfant, comme dans toutes les fêtes populaires allemandes. Les déguisements sont au mieux kitch, mais rarement transgressifs. Nous sommes dans la catholique Bavière. Il y a bien quelques exceptions comme celle-ci, mais ce sont des raretés. Pour mieux en juger, vous pouvez regarder la collection de photos mise en ligne ici.

L’après-midi, le centre ville était transformé en une énorme boîte en plein air. L’ambiance était assurée par Lou Bega. Une célébrité, grâce à son tube, Manbo n. 5. Ravivez vos souvenirs ou allez voir ici, ou pour une version sage. Je ne saurais rien en dire de plus, je me suis attaché tout l’après-midi à ma table de travail.

La fête continuait évidemment le soir, avec des « partys » dans tous les bars, les boîtes comme les restaurants. Je me suis contenté d’aller manger une Flammenküche à la Pfälzer Weinstube, le restaurant qui se trouve dans le palais de Munich, dont j’ai déjà parlé ici. Avec profit, car j’ai enfin pu goûter un bon vin, un Riesling du Palatinat qui se hissait presque au niveau de ses cousins d’Alsace. Tout était naturellement décoré et l’on dansait dans une salle. Suite à un appel moins traditionnel que le matin, pompom Pom… lalalala pompom Pom… puis vint la voix de M. X (utilisation culte de cette musique; voir ici pour une plus classique, version en public) . Mais nous sommes déjà au sud et ce fut la valse qui mit tout le monde d’accord pour danser, entre inconnus, entre les tables et repartir avec le sourire.

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