dimanche 7 mars 2010

Le retour de le général hiver

Elle était là depuis la mi-décembre. Depuis deux mois et demi, elle faisait partie de notre univers, avec le ciel blanc et laiteux, couvercle au-dessus de nos têtes enchapeautées. La neige avait pourtant fini par fondre, emportée par le redoux qui poussa, ô surprise, jusqu’à près de 12°. Nous en arrivions à manger dehors le midi, assis au soleil, sur une des innombrables terrasses que compte la ville. S’il faisait un peu frais, on se recouvrait d’une couverture qui sont partout mises à notre disposition. On commençait à percevoir çà et là des petites fleurs, comme un parfum de printemps qui se glissait à tapons, au pied des arbres, sur les toits, et poussait les oiseaux à assurer gaiement la musique urbaine. On rouvrit les Biergarten, fleurons de la vie estivale.

Patatras ! Le froid l’a annoncé et la voici, la tempête de neige qui déferle depuis les Alpes en riant grassement de nos humeurs printanières. En moins de 24 heures, la ville est à nouveau recouverte d’un manteau blanc. On ressort les grosses chaussures, les bonnets et les gants fourrés. Sur le Viktualienmarkt, recouverts d’une pellicule de poudreuse, les alignements de tables et de bancs témoignent de l’ouverture prématurée de son Biergarten.

Du coup, il est assez bon de rester chez soi la neige balayer les arbres, les gens courbés sous la bourrasque et les malheureuses mésanges qui auraient dû écouter les prévisions météo.

Bien entendu, qui dit neige, dit nouvel épisode de motörhead, le général hiver étant accompagné de ses chars d’assaut, les vroum, vroum, les chasses-neige.

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